Le Grand Conseil valaisan compte un nouveau groupe de pression: le groupe faune et chasse. Apolitique, il est coprésidé par le chrétien-social du Haut Alex Schwestermann et par l’UDC Grégory Logean. Une charte a été signée entre les députés et la Fédération valaisanne des sociétés de chasse.
Réservé aux chasseurs
S’il existe plusieurs groupes thématiques interpartis, comme le groupe agricole par exemple, c’est la première fois qu’un groupe chasse est mis sur pied au Grand Conseil valaisan. Particularité de ce nouveau groupe: seuls les parlementaires titulaires d’un permis de chasse peuvent en être membres. Une caractéristique qui existe aussi au sein du groupe chasse des chambres fédérales.
La chasse attaquée
Le groupe faune et chasse a évidemment été constitué pour défendre les intérêts des chasseurs. «Les adversaires des chasseurs montrent ouvertement leur volonté au Grand Conseil», justifie Grégory Logean, citant notamment une demande des Verts qui ont demandé d’augmenter les exigences nécessaires des personnes formant les candidats chasseurs. Lors du débat sur ce sujet, les députés chasseurs avaient multiplié les interventions. Aujourd’hui, ils créent un groupe, ce qui permettra de concerter leurs actions.
A lire aussi: Valais: la formation des chasseurs remise en cause
Huit membres sur 260 parlementaires
Le groupe chasse compte actuellement huit membres. Huit sur les 260 parlementaires, est-ce suffisant pour faire passer des idées? «Nos membres siègent dans les rangs des jaunes, des noirs, du PLR, du PDC, de l’Alliance de gauche et de l’UDC. Nous pouvons donc toucher une très large majorité des groupes politiques», explique Grégory Logean. Ce dernier précise que le groupe chasse organisera régulièrement des événements auxquels tous les députés seront invités, histoire de toucher tout le monde.
Malgré leur faiblesse numérique, les parlementaires chasseurs ne se sentent pas isolés politiquement. «Je pense qu’une majorité du Grand Conseil reste favorable à la pratique de la chasse», estime le coprésident francophone du groupe, «mais face aux pressions mises contre cette activité, notamment sur les réseaux sociaux, nous sentons qu’il y a un manque d’information, c’est ce manque que nous cherchons à combler.»
Les chasseurs valaisans constatent que leur activité jouit toujours d’un soutien populaire. Ils ont particulièrement apprécié le résultat de la votation sur la chasse qui a eu lieu dans le canton de Zurich le 23 septembre dernier. Ce canton aurait pu rejoindre Genève en remplaçant les chasseurs de milice par des professionnels. Mais le peuple zurichois a dit non à… 83,86%. Un pourcentage qui fait rêver les députés chasseurs valaisans.