L’idée a germé dans la tête de Razan Al-Omari. Installée à Monthey depuis trois ans, cette Syrienne a décidé de mettre la photo, qu’elle pratique comme un passe-temps, au service de l’intégration.
Elle a ainsi proposé à la Maison du monde – le bureau de l’intégration – d’organiser une exposition de photos, avec l’aide d’un groupe de migrants vivant aussi en ville. Objectif: dépasser les différences pour aborder l’autre sous l’angle de la similitude, en donnant l’image et la parole à des personnes venant d’ailleurs.
Des textes et des images
Depuis l’automne 2019, sept femmes se sont impliquées et ont accepté de lever le voile sur une partie de leur histoire de migration.
«Insolites, drôles, douloureux, les moments qu’elles partagent sont un cadeau qu’elles nous offrent. Elles ont vécu ce travail comme un processus qui les a poussées à avancer, voire à se dépasser», relève Céline Hornemann, responsable des animations à la Maison du monde. «C’est une partie d’elles-mêmes qui se cristallise dans cette exposition.»
Intitulée «Images d’ici, regards d’ailleurs», celle-ci est à découvrir à la médiathèque. Les douze photos et les textes qui posent le décor sont «le fruit d’une coconstruction entre les participantes et des professionnels qui sont restés le plus fidèle possible à leur idée».
«Oser les interactions»
Selon son initiatrice, cet accrochage veut inviter la population à la réflexion et «à oser les interactions avec nous», souligne Razan Al-Omari. «L’intégration n’est pas une responsabilité qui incombe à un seul côté. La communication entre Suisses et étrangers nécessite un double effort dans lequel les deux parties contribuent à se coordonner et à essayer de lever les obstacles qui apparaissent.»
A voir du 1er juin au 30 juillet à la médiathèque. Entrée libre aux heures d’ouverture. Infos sur le site de la Maison du monde.
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