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Grône et Vollèges: une cheminée en cause dans deux explosions

La piste de l’explosion accidentelle semble se confirmer après la destruction d’une habitation à Grône le 17 mars. Et les propriétaires de cheminées à bois munies d’un convecteur à eau chaude sont mis en garde. Un spécialiste s’exprime.

29 mars 2019, 11:29
Une maison de Vollèges a aussi été soufflée par une explosion.

L’enquête sur l’explosion qui a détruit une maison familiale le 17 mars dernier à Grône avance. Non seulement la piste accidentelle semble se confirmer, mais un parallèle a pu être tiré avec une autre déflagration survenue deux mois auparavant dans une habitation à Vollèges.

Et comme dans les deux cas le même type de cheminée était utilisé, les autorités ont publié une mise en garde demandant à la population de ne plus utiliser ce type de chauffage pour l’instant.

Convecteur à eau chaude

Les investigations menées par la police cantonale sous la direction du Ministère public du canton du Valais sont toujours en cours. Il s’agit encore «de déterminer les circonstances exactes de ces deux événements», indique un communiqué de la police cantonale.

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Mais ce même texte précise que «des premiers éléments d’enquête, il ressort qu’un même type d’appareil équipait les habitations: une cheminée à bois munie d’un convecteur à eau chaude, installée au début des années 1980». L’hypothèse d’une surpression dans le circuit destiné à l’eau chaude est étudiée, selon une information du «Nouvelliste».

A Grône, la déflagration s’était produite dans une maison villageoise, située sur la rue centrale, dimanche 17 mars à 19 h 30. L’habitation avait été éventrée par le souffle de l’explosion, projetant des débris de verre loin à la ronde et deux personnes furent blessées.

A Grône, la maison a subi de très importants dégâts. De quoi justifier amplement la mise en garde des autorités. Le Nouvelliste Bittel

Si la confirmation d’une piste accidentelle à Grône peut rassurer d’un côté, car elle permet d’écarter la piste criminelle, elle se révèle tout de même inquiétante par le parallèle tiré avec Vollèges.

A lire aussi: Explosion à Grône: la justice n’écarte aucune piste

Dans l’Entremont, l’explosion survenue le 19 janvier dernier n’avait pas fait de blessé. Elle n’avait pas fait l’objet d’un communiqué de la police cantonale. Mais elle avait tout de même provoqué l’écroulement de tout un pan d’une maison équipée de ce type de chauffage. Fort heureusement, celle-ci était alors inhabitée.

Deux explosions en deux mois avec comme point commun la présence du même type de cheminée, voilà qui a alerté les autorités. «En considérant la dangerosité potentielle de ce type d’installation et par mesure de protection», indique le communiqué, le Ministère public, l’Office cantonal du feu et la police cantonale ont décidé de publier jeudi la mise en garde suivante:

Mise en garde

«Il est recommandé à tous les propriétaires d’une cheminée à bois équipée d’un convecteur à eau chaude dont l’installation remonte aux années 80 de cesser de l’utiliser avant qu’un contrôle technique complet ne soit réalisé. Ils peuvent s’annoncer au maître ramoneur de leur secteur qui leur indiquera la procédure à suivre.»

«Une bombe en puissance»

Spécialiste des cheminées à Fully, Michel Carron confirme le danger. «Je n’ai jamais voulu installer ce type de chauffage. Car avec le bois, on ne parvient pas toujours à contrôler la puissance de chauffe de l’eau qui peut passer alors à l’état gazeux. Cela devient une bombe en puissance, si des soupapes permettant d’éviter une surpression n’ont pas été installées et ce, correctement.»

Que conseille-t-il à quelqu’un qui possède une telle cheminée? «Il faut démonter l’installation et la remplacer, soit la mettre hors service.»

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