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Le vrai test pour éviter la flambée. L’éditorial de Vincent Fragnière

Le rédacteur en chef du «Nouvelliste» évoque les risques de relâchement dans le respect des mesures d’hygiène en lien avec les vacances pascales.

09 avr. 2020, 18:33
Vincent Fragnière, rédacteur en chef du "Nouvelliste".

Contrairement au Tessin, le gouvernement valaisan n’a pas voulu frontalement dire aux propriétaires de résidences secondaires de rester chez eux. Il a suggéré à Valais/Wallis Promotion de le faire à travers un message positif et le slogan «A bientôt» décliné en vidéo par plusieurs ambassadeurs du canton comme Eddy Baillifard, Léonard Gianadda ou la vigneronne Sarah Besse.

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Malgré tout, il y aura des propriétaires de résidences secondaires, romands, alémaniques et aussi valaisans, qui rejoindront leur propriété valaisanne. En toute légalité puisque la Suisse n’est pas sous le régime du confinement strict. Et, parce qu’il faut bien l’avouer, le fameux «restez à la maison» est bien plus facile à appliquer dans son chalet à la montagne que dans son appartement en plein centre-ville.

Mais cette réalité doit se limiter à un seul comportement: venir dans sa résidence valaisanne – avec idéalement ses propres courses – pour y rester, excepté une promenade quotidienne respectant toutes les règles d’hygiène. Et non pas multiplier les déplacements, s’adonner à son sport favori ou dévaliser l’épicerie du coin. Après quatre semaines de régime de nécessité, il s’agit d’un vrai test comportemental. Peut-être le plus difficile. Certainement le plus important si l’on veut éviter une deuxième vague de virus redoutée par tous les professionnels de la santé. 

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Et ce test pascal vaut évidemment pour nous tous. Le beau temps est là, les familles voudront se réunir pour le dîner de Pâques, l’école à la maison sature les parents, une partie de la population qui n’a pas arrêté de travailler se retrouve en congé, les images terribles de la Lombardie ou de la France n’ont, pour l’instant, pas existé en Suisse où les hôpitaux ne sont pas saturés et le Conseil fédéral a annoncé mercredi un assouplissement des interdictions à partir du 26 avril. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour que la garde soit baissée, l’effort civique formidable de ces dernières semaines relâché. D’ailleurs, depuis mercredi, nos villes sont de nouveau, en journée, plus pleines de voitures et de piétons.

Pourtant, il suffit de penser à nos parents, nos grands-parents, notre fille, notre voisin ou notre collègue à risque pour se dire que l’on peut bien quelques semaines encore se laver souvent les mains, respecter une distance sociale de deux mètres et éviter les rassemblements de plus de cinq personnes. Le contraire n’est qu’égoïsme.

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