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Valais: la socialiste Camille Rey-Mermet décroche le nouveau poste de juge au Tribunal cantonal

Qui pour occuper le douzième poste de juge au Tribunal cantonal? Mardi, le Grand Conseil avait le choix entre deux candidates socialistes. Il a préféré la Chablaisienne Camille Rey-Mermet à sa concurrente du Valais central Stéphanie Spahr. La candidate officielle devance sa rivale de seulement seize voix.

15 déc. 2020, 15:30
Camille Rey-Mermet est âgée de 47 ans.

Le vote à bulletins secrets a livré un résultat serré. C’est avec seulement seize voix d’écart que le Grand Conseil valaisan a tranché le duel entre juges de district socialistes pour le douzième poste de juge au Tribunal cantonal (TC). Mardi, Camille Rey-Mermet, candidate officielle de la Commission de justice (Coju), a obtenu 70 voix. Son adversaire Stéphanie Spahr en a récolté 54.

Formée à Neuchâtel, Camille Rey-Mermet officie déjà périodiquement au TC comme juge-suppléante, ce qui lui confère «une meilleure expérience» aux yeux de la Coju. A 47 ans, la magistrate a aussi été greffière au Tribunal fédéral et a travaillé pour une institution bancaire à l’étranger. Elle avait tenté en vain d’être élue juge cantonale en 2015. La Coju souligne sa grande connaissance du droit de la famille et des curatelles. Un élément qui revêt une importance particulière, puisque le poste qu’elle va occuper – le douzième du TC et le deuxième occupé par une femme – a justement été créé pour combler un manque dans ce domaine.

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Seule l’UDC a affirmé son soutien total

Chef de groupe de l’Alliance de gauche (AdG), Emmanuel Amoos n’est pas surpris du faible écart entre les deux prétendantes au poste. «Les deux étaient très compétentes, comme l’ont reconnu la Coju et ceux qui se sont exprimés ce matin. Les votes sont certainement bigarrés dans plusieurs groupes.» 

Le PDC n’a pas pris la parole sur le sujet. La gauche n’a pas donné de mot d’ordre. Seuls le PLR et l’UDC ont affiché leur soutien, respectivement «très majoritaire» et «total» à la Montheysanne Camille Rey-Mermet plutôt qu’à la Sédunoise Stéphanie Spahr. Le critère géographique a joué un rôle dans le choix de ces partis, à l’heure où aucun magistrat du TC ne réside dans le Chablais, alors que la loi aspire à une répartition régionale.

Outsider au réseau politique

Mais cette considération ne fait visiblement pas tout. Ancien président de la Coju, Serge Métrailler (PDC) explique le bon score de l’outsider par son réseau politique – Stéphanie Spahr a été suppléante – ainsi que par des «affinités personnelles des élus».

Reste que parmi les cinq professionnelles du droit à avoir fait acte de candidature, la Coju avait distingué Camille Rey-Mermet et elle-seule. Son président Stéphane Ganzer (PLR) comprend néanmoins que Stéphanie Spahr a maintenu sa candidature. «L’occasion ne se présente pas souvent. Avec l’équilibre des forces politiques, elle ne pouvait pas compter sur le fait que quatre juges partent à la retraite d’ici à juin.» Parmi les quatre démissionnaires, trois sont PLR et l’un est PDC. Les Verts et l’UDC du Haut pourraient revendiquer un poste.

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