Jean-Luc Addor est bien coupable de discrimination raciale. Le Tribunal cantonal confirme la peine infligée au conseiller national par le Tribunal du district de Sion.
L’élu UDC se voit infliger une peine pécuniaire de 60 jours-amende, avec sursis pendant deux ans et une amende additionnelle de 3000 francs. Cette condamnation fait suite à un message posté en août 2014 sur les réseaux sociaux. Le Saviésan avait écrit sur Twitter et Facebook «On en redemande!» quelques minutes après une fusillade qui avait fait un mort dans une mosquée du canton du Saint-Gall.
Incitation à la haine
Lors du procès, l’avocat de Jean-Luc Addor, Me Marc Bonnant avait expliqué que le crime commis entre Albanais montrait aux yeux de son client que ses thèses signalant les risques causés par l’immigration sont avérées.
A lire aussi : Un procès hors du commun pour Jean-Luc Addor
Le Tribunal cantonal ne l’a pas entendu ainsi. Il explique dans un communiqué de presse que Jean-Luc Addor, «a clairement formulé une incitation à la haine contre un groupe de personnes en raison de leur appartenance religieuse.» Les juges estiment que les mots utilisés par le conseiller national, «exprimaient de manière particulièrement brutale un appel à répéter un meurtre dans une mosquée».
La justice cantonale reproche à Jean-Luc Addor, «avocat et politicien expérimenté», de ne pas avoir pris «la moindre précaution de langage pouvant orienter un lecteur non averti vers une compréhension au second degré de son message.»
De son côté, Jean-Luc Addor a choisi de poster sur Youtube sa réaction, il parle d’un jugement politique, et sa décision de porter cette affaire devant le Tribunal fédéral.