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Le Service de l'enseignement dénonce le boycott d'un examen

L'examen oral de 4ème primaire aura bien lieu. L'association des enseignants demande d'attribuer à tous les élèves 10 points sur 10. Le Service de l'enseignement trouve cette attitude inadmissible.

26 mai 2014, 17:20
Les pupitres ont entre 20 et 30 ans d'ancienneté.

Les délégués de la Société pédagogique valaisanne (SPVal) ont voté samedi (143 oui et 8 abstentions) en faveur d'une proposition de boycott de l'examen oral en 4ème primaire.

Après cette assemblée, le comité de la SPVal a analysé la situation. Elle demande à tous les enseignants de 4P de faire passer l'examen "sous forme de test en blanc" et d'attribuer à tous les élèves 10 points sur 10 à cette épreuve.

Les enseignants sont également invités à "porter un regard critique sur l’examen et ses conditions de passation puis communiquer les remarques au Comité Cantonal et à sa direction. Des propositions seront ensuite transmises à la commission des examens."

Dans un message mis en ligne sur son site internet, la SPVal rappelle les raisons de ce boycott, en évoquant notamment "la non prise en compte de l’avis de la représentante du comité SPVal et de celui de l’AVDEP (association des directeurs d'école) à la commission des examens", ainsi que "la façon cavalière de donner mission aux directions d’école d’assurer la mise en place de l’épreuve en « se servant » des enseignants «réquisitionnés» (enseignants d’appui, d’AC&M qui devraient quitter leur poste pour surveiller les élèves de 4P durant la passation dudit examen et ce au détriment des élèves bénéficiaires)."

Le Service de l'enseignement réagit

Le vote de l’assemblée des délégués de la SPVal samedi concernant le boycott de la partie orale des examens de 4P «a été une surprise totale pour le Département». Jusqu’à samedi, «le Département n’a reçu aucune demande formelle de renvoi ou de modification de l'organisation de ces examens oraux cantonaux», déclare le chef du Service de l’enseignement, Jean-Marie Cleusix, dans un communiqué de presse diffusé lundi en fin d’après-midi.
Il ajoute: «La décision de supprimer une épreuve est de la seule compétence du Département. Par conséquent, la production de l’oral de 4P qui revêt un caractère obligatoire a été maintenue. Quant à la notation de l'épreuve, elle relève du devoir professionnel de chaque enseignant, tel que défini dans la législation.»

Les enseignants peuvent-ils donner un 10 sur 10 à tous les élèves à cette épreuve orale? Contacté, Jean-Marie Cleusix estime que «ce serait une faute grave de donner aux élèves une autre note que celle qu’ils méritent.» Pour lui, «il n’est pas question de prendre en otage les élèves» dans cette affaire. Il note que l’assemblée des délégués de la SPVal qui a pris la décision de ce boycott «ne représente ni les directions, ni les enseignants concernés».

Les relations entre la SPVal et le Département de la formation ne semblent pas au beau fixe. Jean-Marie Cleusix indique que «la collaboration avec les associations cantonales fonctionne normalement, à l'exception de la SPVAL qui n'a pas souhaité rencontrer le service en charge de l'école ces derniers mois.»

Que va-t-il se passer maintenant? Les enseignants ont jusqu’à mercredi pour faire passer l’examen oral en 4P.

Le communiqué de presse annonce qu’un nouveau message sera diffusé lundi prochain. «Il fera le point et exposera les mesures prises par le Département.»

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