Il est l’homme chargé de nettoyer les finances du Vatican, dont la réputation a été ternie par des décennies de négligence face à l’argent du crime. René Brülhart, natif de Guin (FR), dirige, depuis septembre 2012, l’Autorité d’information financière (AIF) du plus petit Etat au monde. En six ans, il a édifié, en dépit de fortes résistances, une cellule chargée de traquer l’argent du crime, dont l’efficacité du travail a été reconnue par celles des autres pays.
Comment Rome apparaît-elle à vos yeux?
Je vois surtout le Vatican, au travers de mon activité professionnelle. Il est un Etat souverain à la fois très petit mais aussi très global, qui doit se soumettre à des restrictions. Son champ d’action est à la fois très large, mais aussi très limité.
Comment supervise-t-on les transactions de l’IOR, dite «banque du Vatican», toujours logée dans une tour moyenâgeuse?
Il convient de faire la...