L'orbite de la Station spatiale internationale (ISS) a été légèrement modifiée après l'allumage accidentel des moteurs du vaisseau Soyouz chargé de ramener l'équipage du laboratoire orbital sur Terre, a annoncé l'agence spatiale russe Roskosmos.
Les "engins du vaisseau spatial Soyouz se sont allumés de manière imprévue, ce qui a mené à un léger changement de la position de l'ISS", a indiqué l'agence russe dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.
Le vaisseau Soyouz est arrimé à l'ISS et doit ramener trois spationautes de la station vers la Terre jeudi. Leur retour était à l'origine prévu le 12 mai mais ils ont été contraints de prolonger leur séjour d'un mois en raison de l'accident du vaisseau cargo Progress, qui s'est désintégré le 8 mai dans l'atmosphère après sa perte de contrôle par les opérateurs russes.
Selon Roskosmos, "les mesures nécessaires ont été prises pour stabiliser l'ISS" et le retour sur Terre des spationautes n'est pas menacé.
Les engins du vaisseau Soyouz se sont allumés "moins d'une minute" lors d'essais du système d'arrimage automatique, selon une source du secteur cité par l'agence Ria Novosti. Selon une autre source citée par l'agence Interfax, les contrôleurs de vol sur Terre pourraient avoir donné une consigne erronée, ce qui exclurait un dysfonctionnement du Soyouz.
Série de revers
Le secteur spatial russe, qui fait historiquement la fierté du pays, a connu une série de revers humiliants ces derniers mois, avec notamment la perte de coûteux satellites et vaisseaux.
Roskosmos a annoncé mardi que la prochaine mission habitée vers l'ISS décollerait entre le 23 et le 25 juillet du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, la date exacte restant à préciser.
La Russie fournit à la station son principal module, où se situent les moteurs-fusées, et les vaisseaux russes Soyouz sont, depuis l'arrêt des navettes spatiales américaines, le seul moyen d'acheminer et de rapatrier les équipages de l'ISS.
Seize pays participent à l'ISS, avant-poste et laboratoire orbital mis en orbite en 1998 ayant coûté au total 100 milliards de dollars, financés pour la plus grande partie par la Russie et les Etats-Unis.