Pas un lampadaire, pas un poteau ou une palissade n’a échappé au tourbillon des affiches de campagne qui ont envahi Dublin: ici «Mon corps, mon choix», là «Des bébés vont être tués», ou encore «Oui aux vies des femmes», «Non, la vraie compassion ne tue pas», «Tá» (oui) ou «Níl» (non) en gaélique, avec des contenus très visuels, parfois dérangeants.
Mais au milieu de cette guerre de slogans et de l’image, un visage souriant hante et obnubile: celui de Savita Halappanavar, une disparue omniprésente dans la campagne sur l’abrogation du huitième amendement de la Constitution. Près de 3,1 millions d’Irlandais sont appelés, aujourd’hui, à se prononcer sur cette question lors d’un référendum historique qui pourrait libéraliser le droit à l’avortement.
Seul Malte est plus strict
Pour les partisans du yes (oui à l’abrogation), le cas de Savita reste emblématique, six ans après sa mort: enceinte de 17 semaines, cette...