Elle a toujours eu quelque chose d’underground dans son rapport à la musique. A Boston, où elle avait étudié et chanté dans des groupes phares de la scène alternative de la ville (All The Queen’s Men notamment), dans ses albums solo d’inspiration marine publiés sous son nom ou encore dans son plus récent projet Mary Zoo, une folk dont le lyrisme flirte avec le gothisme.
Pour «Tales From The Underground», la Sierroise d’origine et Parisienne d’adoption a été chercher l’inspiration sous la Ville Lumière, dans l’immense réseau de catacombes qui s’étend sur plus de 250 kilomètres de galeries à une vingtaines de mètres sous la surface du sol.
Silence et sérénité
"J’aime bien les lieux difficilement accessibles, un peu secrets", confie la chanteuse. "Et c’est surtout le silence qui y règne, cette sérénité, qui m’a plu. Une fois qu’on y est, c’est un vaste terrain de jeu à explorer..." Dans une espèce de clandestinité excitante créativement, Christine Zufferey s’est donc évadée de l’agitation parisienne, guitare au dos ("c’était tout un périple"), franchissant l’un ou l’autre des discrets points d’accès à cet autre monde, connu des initiés.
"En surface, on a toujours quelque chose pour se distraire de soi, on se connecte toujours à quelque chose d’autre. Dans les catacombes, sans réseau, les seuls choix possibles sont soit de ne rien dire, soit de communiquer. C’est inspirant."
Retrouvez cet article dans son intégralité dans nos éditions papier et numérique de ce vendredi 17 mars.