«J'aime mieux les gens que les comédiens.» Inutile de chercher beaucoup plus loin pourquoi la filmographie de Jacqueline Veuve ne comprend, sur cinquante ans de carrière, que deux fictions pour une soixantaine de documentaires. Les gens, les «vraies» gens, elle les filme comme personne. Parce qu'elle les aime. «Si l'on ne s'entend pas avec quelqu'un, il ne faut pas le filmer.»
La transmission est la grande affaire de la cinéaste vaudoise, la plus prolifique de Suisse. «Transmettre une manière de faire, de parler, une manière d'être.» «Un petit coin de paradis», sa nouvelle réalisation, dresse le portrait joyeux d'Ossona. Et raconte, sur trois ans, la transformation de ce hameau du val d'Hérens, abandonné lors de la construction du barrage de la Grande Dixence, en site agrotouristique.
Au-delà des différences
Le film, petit bijou sensible, met en présence les anciens d'Ossona, âgés de 75 à 90 ans, et des adolescents en...