«Y viva España»… J’ai sans doute beaucoup chanté ce refrain – sans savoir que ses compositeurs étaient belges –, durant les vacances de mon enfance, passées dans le village de Carcaixent, un peu au sud de Valencia. En jouant au foot jusque bien après la nuit tombée dans la rue où vivait ma tante, la tôle des portes de garage tonnant dans l’air enfin frais à chaque but marqué. J’ai sûrement aussi pas mal entonné «Vamos a la playa» en jouant à mes premiers jeux d’arcade dans un garage-tripot de cette même rue. Et puis j’ai certainement et passablement saoulé mes camarades de l’école primaire de Basse-Nendaz à la rentrée, en leur racontant cet autre pays qui était mien et me semblait tellement vivant et vibrant.
Après, je me suis beaucoup méfié des hymnes, officiels ou non, des drapeaux, et des sentiments qu’ils drainent derrière eux. Mais pendant ma prime...