Le 13 juin 2015, quatorze ans après une Lesbian and Gay Pride & Friends qui fit en 2001 couler beaucoup d’encre pour finalement se dérouler dans un climat plutôt serein, la ville de Sion accueillera la Pride Valais/Wallis 2015.
Le conseil municipal s’est en effet prononcé à la majorité de ses membres ce jeudi en faveur de la manifestation. «Il y a eu deux discussions au sein du conseil, d’abord quant au fait d’accorder ou non l’autorisation, puis quant à la date. Car l’été 2015 sera particulièrement chargé pour la police municipale, avec les manifestations liées au bicentenaire de l’entrée du Valais dans la Confédération, sans compter les événements habituels, le football... Mais nous faisons des efforts pour le football. Nous pouvons en faire aussi pour la Pride», explique Dominique Roux-Elsig, conseillère municipale et présidente de la commission de police de la Ville. Qui rajoute: «la décision ne s’est pas faite à l’unanimité, mais la grande majorité des membres du conseil a voulu donner un signal d’ouverture fort. Le conseil a également émis auprès des organisateurs le souhait que la Pride de 2015 se déroule dans le même état d’esprit très positif que celle de 2001.»
Du côté de l’association organisatrice, la nouvelle est tombée comme une très bonne surprise. «C’est Rhône FM qui nous l’a appris en nous contactant suite à la décision, au moment même où nous étions en séance de comité», sourit le porte-parole Sébastien Nendaz.
Et à présent que la date et le lieu de l’événement sont enfin fixés, l’organisation va pouvoir plancher sur l’opérationnel. «Nous avons déjà bien travaillé en amont, mais nous attendions de savoir où la Pride allait se passer. A présent, nous allons pouvoir nous concentrer sur des aspects plus techniques.» Le porte-parole ajoute qu’en quatorze ans, les mentalités ont bien évolué. «L’ouverture et la tolérance ont progressé. Il reste des gens qui n’acceptent ou ne comprennent pas. C’est leur opinion, leur droit. Et quand tout le monde sera sur le même pied d’égalité, nous n’aurons enfin plus de raison d’organiser de Pride. Mais ce n’est pas pour tout de suite...»