Il n’y aura pas de discussion plus approfondie en Valais sur la mise à disposition gratuite de tampons et serviettes hygiéniques dans les écoles publiques du canton. Le Grand Conseil a refusé mercredi de transmettre un postulat allant dans ce sens au Conseil d’Etat pour examen et réponse.
«Dans une situation financière précaire, les coûts engendrés par les menstruations sont parfois difficilement supportables», indique le texte déposé par la socialiste Margaux Dubuis, la libérale-radicale Anne-Marie Sauthier-Luyet, la démocrate-chrétienne Chantal Voeffray-Barras et la verte Maude Kessi-Praz.
Un besoin basique
Margaux Dubuis a relevé en plénum qu’il s’agissait d’un besoin basique au même titre que le papier de toilette. Pour ces raisons, elle estime que les écoles devraient mettre à disposition des produits sanitaires liés à la menstruation pour limiter le plus possible les inégalités entre étudiants et étudiantes.
Pour la PLR Marie-Claude Noth-Ecoeur, ce postulat met en avant «la misère du monde» alors qu’il n’y a pas de «problème d’accès économique aux fournitures d’hygiène intime dans notre canton», a-t-elle insisté.
Les parlementaires ont balayé le texte par 28 oui, 85 non et 3 abstentions.
Le canton de Berne non plus
Le Valais n’est pas le premier canton à se poser cette question. Le Grand Conseil bernois a rejeté en mars 2020 un postulat allant également dans ce sens. Dans le canton de Vaud, un texte de la gauche devrait être débattu prochainement par le parlement.