Les vignerons valaisans ne pourront pas disposer de rendements à l’unité de surface supplémentaires, même au sortir d’une catastrophe comme celle qui a gelé une grande partie du vignoble de ce canton au printemps dernier. Le Conseil d’État a en effet refusé un postulat du CVPO demandant notamment que le canton «examine la possibilité de prévoir une production supplémentaire d’au maximum 20% dans le règlement AOC et d’introduire une planification continue des récoltes sur trois ans.»
Compétence fédérale
Dans sa réponse qui n’a suscité aucune réaction des postulants, le Département du Conseiller d’État Christophe Darbellay a rappelé que les rendements de vendange maximaux par m2 sont fixés par le Conseil fédéral pour l'ensemble du pays. Les cantons ont certes la possibilité de fixer des rendements inférieurs pour les appellations qui les concernent, mais c'est là leur seule et unique compétence.
Autre rappel: le Valais utilise déjà totalement sa marge de manœuvre car les rendements sont fixés au maximum du droit fédéral pour le chasselas, le pinot noir, le gamay et les spécialités rouges. «Autoriser le dépassement de cette limite serait donc clairement illégal, le droit fédéral ne prévoyant pas de gestion des rendements sur plusieurs années.»
En sus, le canton estime qu’une production supérieure ne garantirait pas un meilleur revenu aux vignerons. «Une production dépassant les limites fédérales maximales irait à l’encontre de la qualité et de l’image des vins valaisans».