En raison de la situation météorologique, les concentrations d’ozone en Valais comme dans toute la Suisse romande dépassent la norme de 120 μg/m3 (nanogrammes par mètre cube) fixée dans l’ordonnance sur la protection de l’air (OPair), communique jeudi le canton. En Valais, les moyennes horaires mesurées le 26 juin 2019 varient entre 127 et 149 μg/m3. Le seuil d’information de 180 μg/m3, qui correspond à une fois et demie la valeur limite d’immission (concentration des polluants dans l’air ambiant), est également franchi dans plusieurs cantons.
Ces concentrations ont atteint dans certaines régions de Suisse romande un niveau qui pourrait entraîner des effets sur la santé d’une partie de la population. Les cantons émettent donc une série recommandations à l’intention de la population. Ils publient également une série de conseils visant à «adopter un comportement individuel responsable permettant de réduire les émissions polluantes.»
Recommandations pour la santé
Séjourner à l’extérieur pour des activités de loisirs usuelles, comme une promenade, la baignade ou un pique-nique, «ne pose pas nécessairement de problème», informent les cantons. Les personnes sensibles risquent toutefois de ressentir des irritations des muqueuses des yeux, du nez et de la gorge. En cas d’activités physiques intenses, ces personnes peuvent aussi subir une diminution de leur capacité respiratoire. Il est recommandé de:
- Réduire les efforts physiques intenses ou les activités sportives en plein air, et les limiter à la matinée (moment de la journée lorsque la pollution à l’ozone est la moins élevée)
- Eviter les autres facteurs irritants (tabac, solvants, fumées)
- Pour un meilleur confort, renoncer au port de lentilles en cas de gêne oculaire.
- Les personnes les plus vulnérables sont particulièrement concernées, à savoir les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de déficience immunitaire, de pathologies cardiaques, d’asthme ou d’autres insuffisances respiratoires. Demander conseil à son médecin en cas d’aggravation des symptômes évocateurs (toux, gêne respiratoire, gorge ou nez irrité). En cas d’asthme, ne pas modifier le traitement sans consulter son médecin
Conseils pour limiter la formation d’ozone
Le comportement individuel de chaque personne peut contribuer à réduire la pollution à l’ozone. Les cantons livrent les conseils suivants:
- Utiliser les transports publics
- Pratiquer le covoiturage
- Privilégier la mobilité douce pour les trajets courts (marche, vélo, etc.).
- Conduire selon la méthode Eco-Drive©.
- A la maison et au jardin, utiliser des produits (peintures, vernis, laques, diluants, colles) évitant les solvants organiques.
- Utiliser de l’essence alkylée (sans benzène) pour les moteurs deux et quatre temps (tondeuses, tronçonneuses, débroussailleuses, etc.)
- Privilégier les produits locaux