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Le jeu pervers du sexisme en langue française. Par Thibault Hugentobler

26 févr. 2020, 10:00
Thibault Hugentobler, étudiant.

Il serait superflu de rappeler la fonction du langage dans les interactions humaines, à savoir de faire signifier le monde et de le représenter. Pourtant cette évidence est mise à mal quand on considère la langue française. En effet, celle-ci se caractérise par son androcentrisme, c’est-à-dire un usage quasiment exclusif de la forme masculine, ce qui tend à faire prévaloir une vision du monde où les hommes (cisgenres) sont l’étalon de mesure.

Voici quelques considérations éclairantes. Jusqu’en février 2019, avant que l’Académie française n’adopte enfin la féminisation des noms de métiers, les professions se définissaient par le genre des personnes qui les exerçaient. Ainsi, comme par hasard (osons l’ironie), les substantifs relatifs à des postes décisionnaires étaient uniquement masculins. On tente par là une première correction d’une langue surannée. Autre entreprise, l’écriture inclusive qui se veut une alternative paritaire, voire non genrée, à une pratique langagière qui prend le masculin...

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