La finale nationale de la race d’Hérens, c’est ce week-end dans l’arène de Pra Bardy à Sion. Cette année, aucun nom ne s’impose de manière évidente lorsque l’on évoque les favorites parmi les bêtes inscrites.

Aucune reine de première catégorie, celle qui réunit les plus lourdes, ne s’est imposée partout où elle a mis ses sabots. Les bêtes les plus en vue en raison de leur palmarès ont toutes déjà perdu soit dans une arène soit à l’alpage. Alors disons que des vaches seront suivies avec intérêt par les passionnés, mais la victoire finale dépendra de la forme du jour, de l’envie de combattre et certainement d’un petit coup de pouce de la chance.

Lorsque les pronostics s’avèrent difficiles, les discussions tournent autour des reines de première catégorie. On vous les présente, en notant que la reine du combat des Haudères et la reine du combat de Goler l’automne dernier ne sont pas inscrites.

Mylène, la reine vaudoise

La reine de première catégorie de la Foire du Valais Mylène a perdu en finale des finales contre la triple reine de ce combat, Nairobi de Jean-Baptiste Pralong, qui est beaucoup plus petite qu’elle. Cette bête appartenant à l’éleveur vaudois Patrick Perroud (qui a eu la reine nationale en 2015 avec Frégate) n’en a pas moins un palmarès impressionnant.

Durant sa longue carrière, cette lutteuse de 9 ans a été classée lors de sept combats. Elle a, notamment, été reine de première catégorie au combat de la Foire du Valais en 2021, reine des primipares à la Foire en 2017, reine des primipares aux Haudères en 2017 et cinquième des primipares lors de la finale nationale en 2017.

Comme elle s’est qualifiée l’automne dernier, elle a l’avantage d’avoir eu plus de temps de récupération que ses rivales.

La question qui se pose pour Mylène: a-t-elle trop lutté, trop pris de coups? A-t-elle encore envie de lutter? A voir.

Mylène (No 88) face à Nairobi, lors de la dernière Foire du Valais. © Fahny Baudin

L’impressionnante Shita

Vue de face, Shita, appartenant à l’éleveur vollégeard Jean-Philippe Terrettaz, est vraiment impressionnante, avec ses cornes recourbées. L’été dernier, elle n’était pas passée inaperçue lors de l’inalpe du Tronc, même si elle n’a pas réussi à s’imposer. Lors du combat de Sion ce printemps, elle a dicté sa loi.

Selon les organisateurs de la finale, elle fait partie des favorites pour dimanche.

Shita, de Jean-Philippe Terrettaz, à l’alpage du Tronc. © Le Nouvelliste

Akira, la reine du combat de Sion

Les organisateurs de la finale placent Cristal, de la famille Jeltsch, parmi les favorites, car il s’agit «d’une bête complète», puisqu’elle a brillé aussi bien dans l’arène qu’à la montagne. Lors du deuxième combat de ce printemps à Pra Bardy, elle s’est classée deuxième en deuxième catégorie. Elle était aussi cinquième à l’alpage de Pointet l’été dernier.

Lors de ce combat à Pra Bardy, en première catégorie, c’est Akira, de Christian Scalisi et Benjamin Deslarzes, qui l’avait emporté. Ce jour-là, elle n’avait rien voulu lâcher et avait dégoûté ses rivales. Par contre, quelques mois plus tôt, elle avait participé au combat de la Foire du Valais. Elle n’avait alors pas été classée.

Akira (No 21) l’a emporté lors du combat de Sion ce printemps. © Delphine Follonier

Vampire, la reine d’Orsières

Vampire, propriété de la famille Reuse de Chez-les-Addy, a été sacrée reine du combat d’Orsières. Elle n’en est pas à son coup d’essai. Auparavant, alors qu’elle appartenait à Samuel Dorsaz, elle avait été classée sixième lors du combat du Châble en 2019 et deuxième de la catégorie des «deuxièmes veaux» lors de la finale 2017.

A Orsières, la fin des combats a fait l’objet de contestations dans le public. A regarder le film de la finale de première catégorie, tout n’est pas très clair. Cela n’enlève rien aux mérites de Vampire, mais cela peut mettre Bandit, de Fabrice Marcoz, sur les rangs des favorites.

La dernière lutte en première catégorie du combat d’Orsières. Elle oppose Bandit (90), de Dylan et Justine Marcoz, et Palma, de Benoît Berguerand.

La haut-valaisanne Diabolo

La reine du combat du Haut-Valais ce printemps, Diabolo, de Ralf et Adolf Bregy, s’est déjà illustrée plusieurs fois dans les arènes. En 2018, elle a obtenu une sonnette à Pra Bardy, dans la catégorie des primipares, avant de l’emporter dans la catégorie des «deuxièmes veaux» à Rarogne en 2020.

Par contre, Diabolo est moins à l’aise à l’alpage. Elle n’était que treizième à Rotingen l’été dernier, perdant notamment contre plusieurs bêtes de son troupeau. Pour l’anecdote, on rappellera que l’imposante reine de Rotingen, Canaille, appartenant au même propriétaire, n’est pas parvenue à se qualifier lors du combat de Pra Bardy lors du premier combat de ce printemps. Comme quoi les favorites sur le papier ne finissent pas forcément reines.

La finale nationale de la race d'Hérens en images

La finale nationale des combats de reines a eu lieu dimanche à l'arène de Pra Bardy à Sion. Revivez la journée en photos.