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Jean-Marie Bornet aurait accepté un autre poste

Jean-Marie Bornet répond aux reproches qui ont conduit à son licenciement.

23 avr. 2017, 19:13
Jean-Marie Bornet estime qu'il y a fait l'objet d'une inégalité de traitement.

Le Conseil d’Etat vous reproche des critiques virulentes envers la justice que vous représentez professionnellement. Vous les comprenez ?
Il prend position dans un dossier qui n’a pas encore été jugé et malgré le fait que l'intention de me blanchir de la dénonciation de la magistrate m'a été signifiée par le procureur en charge du dossier.


Parmi les raisons de votre licenciement, il y a aussi votre point de vue sur Via Sicura …
On m’accuse d’avoir traité de Via Sicura, qui est pourtant un sujet politique, lors d’une élection. Cette critique est aussi partagée par des politiciens, des procureurs et des policiers. Mais surtout, ce qui est surprenant, c’est que j’ai tenu ses mêmes propos notamment en 2015 dans les médias au nom de la police cantonale et cela n'a provoqué aucune réaction en dehors du contexte électoral.


On vous a pourtant rappelé que vous aviez un devoir de réserve, non ?
On m’a notifié le devoir de réserve avant que je sois candidat, suite à mes réactions comme co-président du RCV. D'autres employés d'Etat occupant une fonction similaire dans d'autres partis n'ont pas fait l'objet de cette démarche. Ce document, qui indiquait d'ailleurs que je respectais ce principe, était également destiné à Claude Pottier. Mais il ne lui a jamais été notifié. Pourquoi ? Il y a eu une inégalité de traitement. Et je n'ai pas été le candidat le plus virulent dans ses propos. A eux, on ne leur fait aucun reproche.


Est-ce que vous n’estimez pas avoir dépassé parfois les limites ?
Non, je n’ai jamais transigé au devoir de réserve. J’attends toujours de connaître les griefs exacts puisque nous aurons accès au dossier seulement jeudi. Le fait de prendre cette décision aussi rapidement et sans respecter ce droit absolu pour faire valoir valablement mon droit d'être entendu me laisse sans mot.


Votre retour dans votre fonction avant l’élection paraissait difficile. Etiez-vous prêt à accepter un autre poste au sein de la police ou de l’administration cantonale ?
J’étais ouvert à une discussion vu ma fonction de co-président du RCV. Le commandant m'a parlé d’un poste lié à la prévention et la formation au sein de la police cantonale, sans le volet de l’information. C’est d’ailleurs pour cela que mon avocate avait pris contact avec la présidente du Conseil d’Etat et elles ont convenu de se rencontrer pour en parler. Mais le rendez-vous n’a pas été honoré et la décision est tombée.


On vous sent remonté contre cette décision …
C’est clairement un licenciement politique et donc abusif. On veut nous abattre, le Rassemblement citoyen valaisan et moi. Le fait que ce Conseil d’Etat prenne une décision aussi rapide sans me permettre de faire valoir mes droits démontre qu'il n'est pas impartial et qu'il veut me liquider avant l'entrée en fonction du nouveau conseil d'Etat. 

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