Le loup qui a attaqué un troupeau et tué un mouton à mi-octobre dans un enclos à une vingtaine de mètres d'habitations à Eischoll, dans le Haut-Valais est le même que celui qui a sévi durant l'été sur les alpages de la région. Depuis l'animal s'est fait discret et n'a plus été vu.
Les prélèvements effectués suite à cette attaque ont démontré que l'individu est le mâle baptisé M46, a déclaré mardi le chef du service valaisan de la chasse Peter Scheibler. Depuis cette attaque d'octobre, l'animal n'a pas reproduit ce comportement.
Le prédateur avait bénéficié d'un sursis bien qu'il se soit attaqué à des moutons à l'intérieur d'un enclos et très proche d'habitations. La Commission intercantonale pour la gestion des grands prédateurs (CIC) a estimé que le prédateur n'avait pas fait preuve d'agressivité.
Le loup s'esquive
L'agression s'était déroulée vers 07h30. Elle n'a pas été vue directement par des témoins, mais trois personnes ont observé le loup dans l'enclos après l'attaque. A leur approche, l'animal s'est montré craintif et s'est esquivé.
L'animal pourrait être tiré s'il devait s'approcher trop souvent d'habitations, a estimé la CIC. Il risquerait alors de s'habituer à l'homme. Mais le prédateur ne s'est plus montré depuis.
Des traces de loup ont encore été observées il y a deux semaines par un garde-chasse, a dit M. Scheibler. Mais il n'est pas possible de dire de quel animal il s'agit. M46 n'a plus été observé visuellement ni par les pièges photos implantés dans la région.
Le mâle M46 s'était attaqué à des animaux de rente dans le canton de Fribourg en juin. Il s'est ensuite déplacé en Valais où il a tué une trentaine de moutons sur les alpages situés entre les vallées de Zermatt et de Tourtemagne. L'insuffisance des mesures de protection n'a pas permis d'ordonner un tir.