La saison d’estivage n’a pas commencé et les attaques de loups se multiplient déjà en Valais. Et le nombre de victimes parmi les ovins et les caprins aussi. Des animaux sont tués par dizaines à proximité des fermes ou des villages.

Selon le décompte du Service de la chasse, 57 animaux de rente ont déjà succombé depuis le début de l’année. C’est quatre ou cinq fois plus qu’une année normale.

Dans le Valais romand, un veau dans le Chablais, un mouton roux à Chemin-Dessus, sept moutons aux Haudères et neuf moutons à Saint-Martin ont été croqués. Dans le Haut-Valais, des chèvres et des moutons, dont des nez noir, ont aussi été tués.

A titre de comparaison, pour l’ensemble de 2021, 336 animaux de rente avaient été victimes du loup sur l’ensemble du canton.

Comment expliquer cette hausse massive des attaques printanières? «Il y a certainement plusieurs paramètres», commente Nicolas Bourquin, chef du Service de la chasse. Le premier est l’augmentation du nombre de loups présents en Valais. La météo joue peut-être un rôle également.

Plusieurs meutes en Valais

Selon le Groupe Loup Suisse, le Valais fait face à une situation nouvelle avec des meutes transfrontalières, c’est-à-dire installées à l’étranger, mais qui disposent aussi d’un territoire de ce côté-ci de la frontière. Une de ces meutes se trouve dans le Chablais valaisan et une autre dans le Valais central.

Ces nouvelles meutes s’ajoutent à celles qui étaient déjà présentes dans le val d’Hérens, le val d’Anniviers et dans la région haut-valaisanne d’Augsbord.

Des couples ont aussi été identifiés dans le val de Bagnes, dans la vallée d’Entremont et dans la vallée de Conches.

Nicolas Bourquin ne le cache pas: l’été «sera une saison compliquée». Et il sera difficile d’agir, parce que les nouvelles bases légales ne sont pas encore en vigueur.

On va vers une saison compliquée.

Nicolas Bourquin, chef du Service de la chasse

Il reste aux éleveurs la possibilité de prendre des mesures de protection supplémentaires, en utilisant le million que l’Etat du Valais met à disposition.

Et puis il y a les tirs, mais ceux-ci ne peuvent être ordonnés que lorsque les conditions légales sont réunies, soit après des attaques.

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