«Ça fait partie du jeu.» Tant Serge Métrailler, président en pause pour raison de campagne au National, que Stéphane Pillet, coordinateur par intérim du PDC du Valais romand (PDCVr), le reconnaissent: des affiches électorales taguées, il y en a toujours eu et il y en aura encore. Serge Métrailler se dit même «plutôt agréablement surpris du peu de dégradation», arguant avoir «connu des choses plus violentes par le passé».
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Il y a quatre ans à la même époque, le PDC avait finalement renoncé à porter plainte pour une affaire similaire. Et les dirigeants du parti l’avouent: il est rare que de telles actions aboutissent. Alors pourquoi plainte, malgré tout? Par «volonté de dire stop» et de montrer que ces choses-là, même si elles sont habituelles, «ne se font pas», répond Serge Métrailler.
«Les auteurs prennent un risque»
«Dessiner une moustache ou une pipe, c’est une chose, mais ce qui est parfois malheureux, c’est ce qui est écrit», enchaîne Stéphane Pillet. «Porter plainte, c’est aussi dire aux auteurs qu’ils prennent un risque et qu’une affiche, finalement, c’est comme du mobilier urbain. Et puis cela rend peut-être la police plus attentive et permet d’accélérer les démarches si une personne est prise sur le fait.»
Les auteurs, justement: des adversaires politiques? «Non», estiment nos interlocuteurs, qui reconnaissent que «tous les partis subissent de telles dégradations». «Il s’agit à mon sens davantage d’actes gratuits», note Stéphane Pillet. «Il y a un très grand respect entre les partis, tous savent le travail qu’il y a derrière une campagne, ce n’est pas la concurrence qui va dégrader cela.»