L’information défile en tête de la page internet de la commune de Saint-Gingolph: «En raison de la canicule, une restriction d’eau doit être instaurée. Une interdiction d’arrosage est décrétée sur le territoire communal jusqu’à nouvel avis.» La durée de cette restriction n’est pas connue. Elle dépend des prochaines précipitations.
«Nous étions déjà limite ces deux dernières années, cette fois le niveau de chaleur nous oblige à prendre des mesures», commente le président de la commune, Werner Grange.
Coupure d’eau mardi soir
La situation est si tendue qu’il y a eu une coupure d’eau mardi soir. Elle a duré deux heures. «Nous sommes passés en dessous d’une certaine limite, ce qui a coupé l’approvisionnement.» Depuis, l’eau coule de nouveau dans les conduites et l’alimentation des ménages n’est pas menacée. Pour l’instant.
Investissements nécessaires
Cette situation de manque d’eau risque de se reproduire avec les hausses de température. «Je le dis depuis mon entrée en fonction, nous devrons investir pour disposer d’un deuxième réservoir», déclare Werner Grange. Le président estime qu’il y a suffisamment d’eau disponible sur sa commune, mais que le seul réservoir à disposition ne suffit plus à couvrir les besoins d’une population croissante et celle des résidents secondaires.
Derrière ce souci d’eau se cache un problème politique. «Actuellement, Saint-Gingolph a une taxe au robinet. Nous enregistrons un déficit d’un demi-million de francs par an sur le service d’eau potable, déficit qui est couvert par l’impôt. Pour couvrir les investissements nécessaires, il faudra trouver une source… de financement», note encore le président en jouant joliment sur les mots.