La pandémie l’a placée sous les feux des projecteurs cet été quand, après une étude expérimentale réalisée par un laboratoire de Spiez, la presse alémanique a annoncé qu’un médicament phytothérapeutique produit à base d’échinacée pouvait avoir un effet contre le Covid-19.
Au-delà de ces affirmations non étayées depuis et dont il préfère sourire, Dominique Garrone trouve nombre de vertus à cette plante originaire d’Amérique du Nord. Les Amérindiens – particulièrement les Cheyennes, les Lakotas ou encore les Pawnees et les Comanches – furent les premiers à l’employer pour lutter contre des blessures, des maladies vénériennes, la fièvre, les morsures de serpents, l’herpès ou encore l’eczéma. Ils utilisaient le jus ou la bouillie provenant de l’herbe pilée ou des morceaux de racine mâchés, plus rarement la décoction.
Augmenter les anticorps
Aux alentours de 1900, les colons blancs l’adoptèrent et en firent le commerce. Le docteur naturopathe Alfred Vogel l’introduisit en Europe...