Brillamment élu, Pascal Couchepin accède pour la seconde fois à la présidence de la Confédération. Les temps ont changé depuis sa première expérience, en 2003. «Le climat politique est devenu plus tendu. L'échec de Christoph Blocher devant le Parlement ouvre une période d'instabilité politique», constate-t-il. Selon lui, les parlementaires ont de facto appelé le Conseil fédéral à rester au-dessus des partis. Ses objectifs n'en sont pas affectés. Interview.
Dans l'esprit du citoyen, la présidence est associée à la notion de pouvoir. Qu'est-ce que cela évoque pour vous?Le pouvoir de la présidence suisse est heureusement fort limité. Si l'on excepte la conduite du Conseil fédéral, il a une fonction fortement symbolique. Je ne la minimise pas. Je veux au contraire la mettre en évidence en soulignant que j'appartiens à la vraie Suisse qui n'a jamais eu peur de s'ouvrir. Les portes de la maison suisse sont faites pour être ouvertes....