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Un Fulliérain relance le débat sur les taxes poubelle

Le Fulliérain Camille Carron relance le débat sur les taxes poubelle.

15 janv. 2013, 17:10
Plus de deux cents communes vaudoises ont adopté l'idée d'une taxe au sac poubelle. Elle devrait être harmonisée d'ici au 1er janvier 2013.

Cet ancien conseiller communal (ndlr: il vient tout juste de terminer son mandat politique) souhaite une uniformisation de la pratique sur le canton.

Pour y parvenir, il a déposé une réclamation contre une facture en relation avec la taxe déchets de sa commune. Cette dernière l’a partiellement admise et le citoyen a choisi de faire recours au Conseil d’Etat pour la partie refusée. Elle concernait la notion de pollueur-payeur. Le gouvernement devra rendre sa décision.

La dernière chance

Cette action est en quelque sorte le dernier recours du politicien, membre des Verts. En tant que député de l’alliance de gauche, il avait déjà essayé de convaincre le Grand conseil de légiférer sur la gestion et la valorisation des déchets, sans succès. Sa motion du 14 décembre 2011 faisait référence à l’arrêt du Tribunal fédéral concernant le cas de la commune de Romanel sur Lausanne. Cette décision confirmait l’obligation de respecter le principe du pollueur-payeur.

A travers son intervention au parlement, Camille Carron voulait que le canton règle la question afin d’éviter que des recours de citoyens forcent les communes à adapter leurs règlements. C’est aujourd’hui cette voie qu’emprunte le Fulliérain. «Je n’agis pas dans le but de nuire à Fully, les enjeux sont beaucoup plus larges», précise-t-il.

«Je ne veux pas gêner la commune qui est d’ailleurs plutôt bon élève en la matière. Mais je ne pouvais agir que dans ma propre commune». Pour Edouard Fellay, président de Fully, «Camille Carron a utilisé un droit auquel chaque citoyen peut avoir recours». Quoiqu’il en soit, la commune de Fully affirme qu’elle va réviser son règlement rapidement.

Taxe au poids

Sur le plan pratique, Camille Carron  ne défend pas à tout prix la taxe au sac. D’autres solutions existent, comme, par exemple, la taxe au poids qui prend en compte la quantité des déchets produites par les ménages. Les déchets sont pesés puis le poids est enregistré sur une carte à puce qui permet d’ouvrir un molok.

Pour la présidente de la fédération des communes valaisannes, Marianne Maret, ce système est trop onéreux pour la grande majorité des communes. Pour autant, elle estime que: «nous n’avons plus le choix, désormais nous devons choisir entre la taxe au sac et la taxe au poids pour se mettre en conformité avec la législation suite à l’arrêt Romanel».

Néanmoins, l’ancienne présidente de Troistorrent estime que la voie empruntée par Camille Carron n’est pas forcément la meilleure: «ça me laisse songeuse. Je ne suis pas sûre qu’il atteigne son objectif de cette manière».

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