Il faut remonter au cœur tumultueux des années 70. Quand le Valais vit les rouages de la modernité entrer en collision avec ceux du conservatisme, et après la friction, s’imbriquer pour mettre en mouvement un canton épris à la fois de traditions et de liberté. Combats écologiques sur la préservation du territoire, l’après Woodstock et le festival pionnier Sapinhaut (1971), l’immigration des travailleurs étrangers et le débat sur la 2e initiative Schwarzenbach, la perte de pouvoir du relgieux et la contestation d’une jeunesse enivrée par les promesses de Mai 68… Beaucoup d’enjeux se cristallisent alors, qui ont en définitive font toute la minéralité, le sel, d’une épopée culturelle regardée d’abord de haut puis enviée par les autres cantons helvétiques.
De cette épopée, justement, Jacques Cordonier a été l’un des grands artisans et celui qui a véritablement incarné dans un savant mélange de souplesse et de volontarisme le développement artistique du...