Vers la fin du mois de février dernier, les températures étaient largement supérieures aux normes saisonnières. Sur le chemin qui mène au col du Grand-Saint-Bernard, la neige fond jour et nuit, et la route apparaît çà et là. Le paysage ressemble à celui que les randonneurs observent généralement au mois d’avril, quand l’hiver se retire peu à peu.
Après 1 h 30 de peau de phoque, l’hospice apparaît. Fait rarissime en février et à 2473 mètres d’altitude, les températures sont restées positives durant la nuit précédant la montée. Pas vraiment surpris, le diacre Frédéric Gaillard sourit: «Depuis 21 ans que je suis ici, j’ai connu des hivers plus doux et moins enneigés. Entre le 2 et le 6 février 2004, la température était restée positive jour et nuit et une année, on a même vu des fleurs éclore sur le col! Cela demeure rare mais vu l’évolution des mesures prises...