Cinq ans, déjà, qu'il galère. Qu'il côtoie les médecins, fréquente les hôpitaux et les cabinets de rééducation et prend son mal en patience dans l'attente, souvent vaine, de retrouver la glace. Son lieu de travail, sa raison de patiner. Depuis que son ménisque a lâché, en septembre 2010, Jérémy Gailland n'a plus jamais disputé une saison complète. Pire, en quatre ans, il n'a joué que 39 matchs sans jamais être à 100%. Et chaque fois qu'il revenait, en quête de temps de jeu et de sensations, il replongeait. L'épaule, un jour, les adducteurs, presque toujours. Au point qu'il a envisagé de tout plaquer. "En quatre ans, j'ai eu le temps de douter. J'ai pensé à arrêter. Il n'était pas question de mettre ma santé en danger, d'atteindre 35 ans et de ne plus pouvoir marcher."
Longtemps, Jérémy Gailland s'est raccroché à son entourage. "La famille, il n'y a que ça...