Les mots prennent parfois du temps à sortir de sa bouche. Trop longtemps à son goût. Une contrariété que Catherine Ruppen (57 ans) gère au quotidien lorsqu’elle entre en conversation. «Dans ma tête, les mots vont bien plus vite que ma parole. Il y a un décalage. C’est dur à accepter», s’exclame-t-elle.
Cette Valaisanne de Grimisuat raconte combien l’aphasie – perte totale ou partielle de la capacité de communiquer (trouble du langage, de l’écriture…) – qui l’a touchée en mai 2011 suite à un AVC a radicalement changé sa vie. «Les gens ne comprennent pas ce que c’est. Souvent, ils imaginent que nous sommes bêtes. Alors que j’ai bel et bien toute ma tête», précise Catherine Ruppen avec force.
Une grande fatigue
A ses côtés, Daniel Panchaud (57 ans) opine du chef. Le Valaisan de Dorénaz doit, lui aussi, vivre avec l’aphasie depuis son accident vasculaire cérébral en 2016. «Au...