Ils ont été placés au centre de cette pandémie. Ils, elles et leur salut. Les aînés ont été les plus concernés, les plus protégés et les plus scrutés dans cette crise. A partir de 65 ans, ils entraient dans cette maudite catégorie des gens à risque. Impossible d’en sortir. Parce qu’on a dit qu’il fallait les couver -de loin-, ils ont culpabilisé et se sont sentis stigmatisés. Beaucoup ont souffert. De solitude, du sentiment d’être un poids pour la société, de l’interdiction de pouvoir aider.
Et maintenant? Comment les aînés valaisans vivent-ils l’après? Et quel héritage la pandémie va-t-elle laisser aux relations entre les générations?
Intenable pour certains, pas dramatique pour d’autres
«Si cet isolement doit durer, ce serait intenable. Invivable même.» Dans son appartement sédunois, Bluette Bréchet déprime. Fini la gymnastique, le chant et toutes les autres activités auxquelles cette femme de 83 ans participait quotidiennement au sein d’un...