PIERRE CHIFFELLE ancien conseiller d'Etat vaudois
Les récentes élections dans le canton de Berne, en Italie et en France ont connu une participation civique dont la faiblesse endémique persistante devrait inquiéter.
Prend-on conscience du degré de déliquescence d'un système où les autorités cantonales (soit celles qui ont le champ de compétences le plus significatif dans notre pays) sont élues par moins d'une personne sur trois dans le deuxième plus grand canton de Suisse?
Mesure-t-on quels dégâts la résignation, le scepticisme et la passivité peuvent faire chez nos deux grands voisins?
Y triomphent ceux chez lesquels l'opportunisme, le cynisme, l'égoïsme, voire la haine de l'autre sont les principaux moteurs pseudo-idéologiques.
Le microcosme politico-médiatique recroquevillé sur lui-même ne se penche pratiquement pas sur cette question. Normal, il s'est laissé piéger par la simplification à outrance des thématiques offertes en pâture au public. Au fond, les citoyens montrent ainsi que le seul étalage...