Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Assurance maladie: une limitation des primes à 10% du revenu va être étudiée en Valais

Le Grand Conseil valaisan a accepté que le Conseil d'Etat étudie la solution de la gauche voulant limiter la part du revenu que les familles doivent consacrer au paiement des primes maladie.

14 mars 2019, 12:44
Une solution pour limiter le poids des primes maladie va être étudiée en Valais.

Le Grand Conseil valaisan a décidé de ne pas encore décider. Il n’a dit ni oui ni non à la demande de l’Alliance de gauche (AdG) demandant de fixer une limite de 10% du revenu pour le paiement des primes maladie, une solution qui coûterait 90 millions par an. Du moins, pas définitivement.

Le PDC, par Sidney Kamerzin, a demandé à l’AdG de ne pas demander d’imposer le changement, mais de demander de l’étudier. En termes parlementaires, il a demandé de passer d’une motion à un postulat. L’AdG a accepté. Et le Grand Conseil a dit oui à cette demande d’étude par 67 voix à 58.

Le chef du groupe de l’AdG Emmanuel Amoos a affirmé qu’«il est primordial de donner une bouffée d’oxygène aux assurés», pour qui le poids des primes maladie devient de plus en plus lourd à porter. L’idée de la limitation à 10% du revenu, a-t-il expliqué, est «de protéger durablement les assurés», et de leur éviter que les politiques modifient d’une année à l’autre les montants des subventions qui leur sont alloués.

Pas convaincus sur le fond

Avant même de connaître le résultat de cette étude à venir, une majorité de députés a montré son scepticisme face à la solution proposée par l’AdG.

Benoît Bender (PDC) a ainsi déclaré que «plafonner les primes ne résout rien», puisque cette option ne serait qu’un transfert des coûts de l’assuré sur le contribuable. Il conteste le fait que la solution «ne s’attaque pas aux coûts de la santé eux-mêmes».

De son côté, l’UDC Jérôme Desmeules s’en est pris vivement à la gauche, coupable à ses yeux de gérer la santé en Valais en faisant «exploser les coûts»… Malgré tout, l’UDC a dit oui au postulat: «Nous voulons que le Conseil d’Etat propose une stratégie pour stopper la hausse des coûts.»

Emmanuel Amoos a rétorqué à ces reproches en déclarant: «Oui, il faut aussi s’attaquer aux coûts de la santé, mais cela n’empêche pas de s’attaquer en même temps à la charge que représentent les primes.»

Le dossier passe maintenant entre les mains du Conseil d’Etat pour analyse.
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias