Depuis le 9 mars, la Suisse a une occasion de plus de se faire entendre sur la scène internationale. Elle a relevé la Slovénie à la présidence de la Convention alpine pour une période de deux ans. Cela devait être un moment fort pour Berne mais la cheffe du Département concerné, Doris Leuthard, a renoncé à se rendre à Brdo, dans la banlieue de Ljubljana, pour participer à la cérémonie de transfert des pouvoirs.
Il faut dire que cette présidence intervient au pire moment. L'automne dernier, après dix ans de tergiversations, les Chambres ont enterré définitivement la ratification des neuf protocoles d'application de la Convention.
La crédibilité de la Suisse en a pris un coup. «Elle aura du mal à convaincre ses partenaires que des réformes structurelles sont indispensables», déplore Thomas Egger, directeur du Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB).
Cadre de référence
La Convention alpine est un...