Greenpeace dénonce la trop grande utilisation de pesticides dans la viticulture suisse. L'organisation environnementale a procédé à des analyses qui démontrent que les exploitations viticoles conventionnelles contiennent jusqu'à 18 types de pesticides différents.
Des quantités très élevées de pesticides ont été trouvées dans tous les raisins provenant de la viticulture traditionnelle, a fait savoir Greenpeace mardi. Les grains analysés étant immatures, une bonne partie des substances aura été éliminée par la pluie ou aura été décomposée au moment de la récolte, a néanmoins précisé l'ONG.
Nouvelle étude de Greenpeace Suisse: des raisins trop chargés en #pesticides! https://t.co/BWq6STQOFs pic.twitter.com/2A313B1OBC
— Greenpeace Suisse (@gpsuisse) 27 septembre 2016
Des résidus d'au moins deux pesticides ont toutefois été trouvés dans chacun des huit vins testés issus de la viticulture conventionnelle. En revanche, il n'y avait rien de tel dans les deux vins biologiques analysés. Les pesticides détectés ne sont pas interdits et les quantités ne dépassent pas les limites tolérées.
Greenpeace s'inquiète de l'utilisation de pesticides, car ces produits peuvent être persistants et s'accumuler dans le sol. Certaines de ces substances sont soupçonnées d'être cancérigènes. D'autres sont toxiques pour les abeilles et les organismes auxiliaires.
L'organisation écologiste regrette la trop grande utilisation de pesticides par la viticulture. Elle aimerait un changement radical de politique dans ce domaine, afin de préserver la biodiversité. Greenpeace relève que les parcelles de vigne biologiques qui ont été analysées, et qui ne contenaient pas de pesticides, montrent qu'une autre viticulture est possible.