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Système de défense sol-air: l'armée suisse résilie son contrat avec Thales

Suspendu depuis plus d'un mois, le projet de défense sol-air de l'armée suisse ne sera plus repris pendant un certain temps et le DDPS a décidé de résilier le contrat qui le liait à l'entreprise Thales Suisse.

29 avr. 2016, 15:30
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Thales Suisse n'est plus chargé de préparer côté helvétique l'achat du nouveau système de défense sol-air. Le ministre de la défense Guy Parlement a décidé vendredi de résilier le contrat passé avec cette société. Le projet a en effet été gelé.

La résiliation, dont les coûts pour la Confédération ne sont pas encore connus, n'est pas due à des prestations lacunaires ou insatisfaisantes, précise le Département fédéral de la défense. Thales Suisse a livré "un travail efficace et conforme à son mandat".

Mais la situation a changé depuis le choix de l'entreprise l'automne dernier. Guy Parmelin a gelé les travaux fin mars. Motif officiel: il veut disposer d'une vue d'ensemble de la défense aérienne, notamment l'évaluation d'un nouvel avion de combat, avant de poursuivre ce projet.

Puis le conseiller fédéral a ouvert une enquête administrative, dont les résultats sont attendus au plus tôt fin septembre. Le projet ne sera donc vraisemblablement pas repris avant un certain temps.

Décision remise à plus tard

Dès qu'une vue d'ensemble adéquate de la situation en matière de défense aérienne lui aura été remise, Guy Parmelin prendra une décision concernant la reprise du projet et définira les conditions de départ nécessaires, précisent ses services.

Un budget de 700 millions de francs était prévu pour le nouveau système de défense sol-air dans le programme d'armement 2017. Pas question toutefois pour la droite d'économiser ce montant l'an prochain. La majorité de la commission de la politique de sécurité du National réclame que l'argent soit affecté à d'autres achats.

Polémique

Le projet vise à remplacer les équipements vieillissants de l'armée suisse (engins guidés Stinger et Rapier, système de canons de DCA de 35 mm). Plusieurs médias ont fait état d'incohérences. Les deux systèmes testés ne rempliraient pas les exigences. Le modèle allemand IRIS-T ne pourrait pas être utilisé par tout temps, le britannique CAMM-ER n'aurait pas une portée assez longue.

Malgré ces manquements, le groupe responsable de dossier, dirigé par le commandant de l'armée de l'air Aldo Schellenberg, a poursuivi ses travaux. Au lieu de procéder à une nouvelle évaluation, il a jugé qu'il fallait acquérir les deux systèmes dont les défauts et qualités devaient se compenser.

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