Séparer les déchets plastiques des ordures ménagères courantes est écologiquement raisonnable, selon une étude publiée vendredi. Les consommateurs en profiteraient au niveau financier.
Les coûts supplémentaires pour cette collecte différenciée sont proches de zéro lorsque les commerces reprennent ces déchets plastiques, ou plus avantageux que les taxes au sac poubelle, indiquent l'Institut pour les études économiques de Bâle et le bureau de recherche EBP. Même lorsque le taux de recyclage est bas, la plus-value écologie est grande, estiment les instituts.
Ils ont été mandatés par l'association suisse de recyclage des matériaux plastiques et cemsuisse, l'association de l'industrie du ciment. Les deux instituts ont repris les neuf études les plus importantes sur le sujet suite à une étude de la Haute école technique de Rapperswil (SG) parue mi-juillet.
Avantages faibles
Celle-ci avait conclu que le rapport coût-efficacité de la collecte des déchets plastiques ménagers est modeste comparé à celui des bouteilles en PET, par exemple. Les avantages environnementaux sont relativement faibles par rapport aux coûts engendrés.
Les scientifiques avaient calculé que le bénéfice écologique potentiel d'une nouvelle collecte de matières plastiques en Suisse est l'équivalent d'un trajet en voiture évité de 30 kilomètres par personne et par an. En outre, le coût de l'élimination des sacs-poubelles, à environ 250 francs la tonne, serait nettement inférieur à celui d'une nouvelle collecte et d'un recyclage du plastique, estimé à 750 francs/tonne.