On ne se fâche pas avec son principal partenaire économique, on discute. Hier à Berne, le ministre des Finances Hans-Rudolf Merz a déclaré que le Conseil fédéral ne prendrait pas de mesures punitives contre l'Allemagne qui compte acheter et exploiter des données bancaires volées en Suisse, ce que certains qualifient de recel. Il entend au contraire poursuivre les négociations en vue d'une nouvelle Convention de double imposition (CDI) qui, lorsqu'elle entrera en vigueur, fera perdre de la valeur aux informations dérobées puisqu'elles seront livrées par le canal officiel.
C'est ce qu'on appelle faire profil bas. Seul avertissement adressé à l'Allemagne concernant ce fichier dérobé on ne sait où par on ne sait qui: toute demande d'assistance administrative fondée sur ce vol - ou ceux à venir - sera rejetée, aujourd'hui et demain. Et la nouvelle CDI ne pourra être signée que si Berlin dévoile ce qu'elle a exactement entre les...