«Trop extrême, trop radicale»: l’initiative anti-expérimentation n’a pas trouvé grâce auprès du Conseil national, qui l’a refusée mercredi sans opposition. Lancé par un comité méconnu de Suisse orientale, le texte veut interdire toute expérimentation menée sur des animaux et des humains. Il ferait aussi une croix sur le commerce, l’importation et l’exportation de produits découlant directement ou indirectement de cette pratique. But: éviter de grandes souffrances aux animaux.
Bien que qualifiées de louables, ces motivations n’ont pas suffi à convaincre. Outre les députés, des scientifiques marquent leur désaccord avec le projet, appelé à être soumis en votation populaire. C’est le cas de Matthias Egger, président du Conseil de la recherche au Fonds national suisse (FNS) de la recherche scientifique. «L’expérimentation animale et humaine permet de passer de la recherche fondamentale à la recherche appliquée. Si on s’en prive définitivement, cela engendrera de gros problèmes pour développer des nouveaux vaccins...