La Suisse continue de se muscler pour contrer le terrorisme. Présenté hier à la presse, le dernier projet de durcissement concocté par le Conseil fédéral cible les voyageurs du djihad, leurs recruteurs et leurs financiers.
«Personne ne peut rester insensible aux attentats perpétrés à Londres, Manchester, Paris, Téhéran ou Bruxelles. Cela peut malheureusement arriver à chacun de nous», a déploré la ministre de la Justice Simonetta Sommaruga. Pour éviter d’en arriver là, la socialiste envoie en consultation, jusqu’au 13 octobre, plusieurs adaptations du Code pénal et de la législation.
Première mesure: pérenniser la loi, aujourd’hui limitée dans le temps, qui interdit les groupes islamistes Al-Qaïda, Etat islamique (EI) et les organisations apparentées. A cet effet, un nouvel article est glissé dans le Code pénal. Il interdit le financement, le recrutement et l’entraînement de djihadistes, ainsi que les voyages opérés pour commettre un acte terroriste.
Intention punissable
«Il ne suffira...