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Le double langage des chiffres

L’Union démocratique du centre affirme, statistiques à l’appui, que les crimes graves sont commis majoritairement par des étrangers. Vérification.

08 févr. 2016, 23:20
/ Màj. le 09 févr. 2016 à 00:01
Ein Mitglied der Partei betritt den Saal der Delegiertenversammlung der SVP am Samstag, 23. Januar 2016 in Wil SG. (KEYSTONE/Ennio Leanza) SCHWEIZ PARTEI SVP DELEGIERTENVERSAMMLUNG

L’encart paru dans plusieurs journaux alémaniques a une apparence familière. Un mouton blanc éjecte de Suisse le désormais controversé mouton noir. Pas de doutes, l’UDC fait campagne pour son initiative «Pour le renvoi effectif des étrangers criminels» en misant sur des recettes ayant fait leurs preuves. Et le parti appuie son propos avec des chiffres précis: 58% des homicides, 61% des viols, et 73% des cambriolages sont commis par des étrangers.

Vérification de ces données avec celles de la statistique policière de la criminalité pour 2014, publiée par l’Office fédéral de la statistique, sur laquelle l’UDC s’est basée pour ses calculs.

Pour arriver à la proportion de 58% de prévenus étrangers, l’UDC a d’une part additionné les homicides «consommés» et les tentatives, et, d’autre part, les étrangers résidents et les non-résidents (soit notamment les touristes criminels et les demandeurs d’asile).

Si l’on se focalise sur les résidents suisses et étrangers,...

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