«Les déficits imminents de l’AVS seront encore plus importants que ceux prévus avant la crise et, pour l’AI, le remboursement des dettes durera plus longtemps», déclare Stéphane Rossini, directeur de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), dans un entretien diffusé vendredi par la Neue Zuercher Zeitung.
Le problème concerne avant tout les rentrées d’argent, remarque-t-il. Les cotisations salariales et la TVA diminuent inévitablement si le chômage augmente et la consommation baisse, explique le Valaisan de 58 ans. La crise, ajoute-t-il, confirme le fait que l’assurance vieillesse et survivants (AVS) ne peut pas être financée à long terme sans croissance économique.
Covid-19 long et AI
L’ancien élu socialiste au Conseil national voit également un problème avec l’assurance invalidité (AI). «Ces dernières années, nous avons constamment axé l’AI sur l’intégration: une pension est versée seulement si un retour au travail est vraiment impossible».
Or, note-t-il, il est à craindre que la crise va entraîner la perte de nombreux emplois, surtout dans les secteurs aux exigences moins strictes, secteurs particulièrement importants pour cette intégration.
Il pointe en outre les incertitudes liées aux effets du Covid-19 long. Les personnes touchées par ce problème auraient en principe droit à l’AI, si elles ne sont plus aptes à travailler en raison de la maladie à coronavirus 2019, poursuit-il.