Tout le monde a son mot à dire sur la crise des réfugiés. Tandis que l'Europe se mobilise, le Conseil national s'apprête à livrer une bataille épique sur la révision de la loi sur l'asile. Mais ce terme militaire ne s'applique pas à l'armée qui est la seule à faire profil bas. Cela n'a pas toujours été le cas. Il y a cinq ans, son chef, André Blattmann s'était fait taper sur les doigts pour avoir déclaré dans une interview au "Tages Anzeiger" que les grands flux migratoires pourraient rendre nécessaire l'intervention de l'armée dans le futur. Il s'était notamment attiré l'ire de l'ancien conseiller national Josef Zisyadis (POP/VD) pour avoir désigné la Grèce comme facteur de risque pour la Suisse. On avait frôlé l'incident diplomatique.
A l'époque, il s'agissait surtout pour André Blattmann de démontrer que l'armée est un facteur de sécurité indispensable dans un environnement troublé. Il a...