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Fédérales 2019: les femmes, tous partis confondus, veulent plus de sièges au Parlement

Elles ne sont que 6 à siéger au Conseil des Etats, 63 seulement au National. Les femmes veulent plus de sièges au Parlement à l'issue des élections fédérales de cet automne.

05 juin 2019, 10:16
Les femmes politiques suisses veulent tendre vers un Parlement paritaire (illustration).

Les femmes sont les vedettes de ce mois de juin, à cinq mois des élections fédérales. Dans une campagne sans précédent, elles revendiquent tous partis confondus leur place au Parlement. Les partis de gauche partent avec une bonne longueur d'avance.

"Nous voulons diriger, décider et travailler ensemble au-delà des clivages politiques". Paroles de Lisa Mazzone (Verts), Jacqueline De Quattro (PLR), Flavia Wasserfallen (PS) ou Isabelle Chevalley (Vert'lib) pour n’en citer que quelques-unes. Ce message a été lancé il y a un an déjà dans un clip de la Commission fédérale pour les questions féminines en vue des élections fédérales du 20 octobre: l'objectif est clair: "Moitié-moitié. Plus de femmes en politique".

Et si on imaginait 40 femmes et six hommes au Conseil des Etats ou 137 femmes et 63 hommes au Conseil national.
Alliance F et Operation Libero, collectifs de femmes politiques

Du côté associatif, on n'est pas en reste. Alliance F et Operation Libero ont lancé "Helvetia Appelle". "Et si on imaginait 40 femmes et six hommes au Conseil des Etats ou 137 femmes et 63 hommes au Conseil national", se demandent les jeunes femmes sur le ton de l'autodérision, mais bien décidées à réveiller le maximum de vocations politiques féminines.

Recul au Parlement

Car la situation en Suisse n'est guère brillante. Aujourd'hui , le National compte moins d'un tiers de femmes et le Conseil des Etats seulement 13%. Durant, la législature, le Parlement a même "perdu" une députée et une sénatrice au profit de deux complets-cravates.

 

 

Un gouvernement et un parlement qui se composent en grande majorité d'hommes ne représentent pas notre population, affirme Alliance F. Les femmes doivent pouvoir participer à l'élaboration des lois qui les concernent tout autant que les hommes. Il faut une représentation 50-50 dans la politique.

Interrogés, les partis affirment tous "soutenir activement les candidatures féminines". A gauche, la parité hommes - femmes sur les listes fait partie du courant normal depuis des années, selon les porte-paroles du PS et des Verts.

Zébrées, paritaires, volontaires

Le PS opte pour des listes "zébrées", alternant les candidatures féminines et masculines, voire dans certains cantons comme Berne des listes 100% femmes apparentées avec celles des hommes. Les Verts, qui ont opportunément déclaré 2019 "Année féministe", privilégient les listes 50-50, suivant l'exemple de la France qui montre que le nombre d’élues augmente. Tous deux ont bon espoir d'avoir sur l'ensemble 50% de candidatures de femmes.

Le PDC affiche également près de 40% de candidates aux élections fédérales, selon son porte-parole Michael Girod. La stratégie du parti est de proposer des listes mixtes. "C’est la preuve que la parité peut être obtenue sans quota". Le PDC encourage régulièrement les sections cantonales sans toutefois leur donner de recommandations.

L'UDC n’est pas non plus trop directif envers les sections. Le parti insiste plutôt sur une bonne représentation des jeunes, vieux, hommes, femmes, professions et régions lors de l'établissement des listes, indique sa porte-parole Andrea Sommer. Pas de quota, parité ou listes femmes. "Les électrices et électeurs doivent pouvoir choisir qui ils veulent, et donc avoir un choix de personnes représentatives."

Quant au PLR, il s'apprête à lancer une campagne très offensive pour la promotion de ses candidates, selon la conseillère nationale Doris Fiala, sans en dévoiler plus.

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