Les avalanches ont fait moins de victimes durant l'hiver écoulé que dans le passé. La mort blanche a emporté 17 personnes, soit trois de moins qu'en moyenne. Dix-sept autres personnes ont été blessées. Un bilan lié principalement à un hiver pauvre en neige, affirme l'institut SLF.
Dans son rapport annuel publié mercredi, l'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches (SLF), basé à Davos (GR), a recensé 104 avalanches ayant emporté 152 personnes durant l'hiver écoulé. Trente-quatre ne s'en sont pas sortis indemnes. La moitié d'entre elles ont perdu la vie.
Le danger d'avalanche est resté limité la plupart du temps. Les passages en mode "danger marqué" voire "fort" sont survenus essentiellement entre la fin décembre et la fin février. Le sud du Valais et le nord des Grisons ont en revanche connu un fort danger d'avalanche durant une période particulièrement longue.
Contraste insolite entre le Tessin et le Plateau
L'hiver 2013/2014 a été très contrasté: si les habitants du Plateau se sont demandés où il était passé, ceux du Tessin, de la Haute-Engadine (GR) et des vallées sud des Grisons ont profité en janvier et février d'une couche de neige plus épaisse que jamais.
Les températures moyennes sont restées 1,5 degré en dessus des normes saisonnières. Résultat: plusieurs régions du Plateau n'ont jamais été recouvertes par plus de 5 cm de neige. Il faut remonter à l'hiver 1989/1990 pour trouver encore moins de neige sur le Plateau.
La comparaison entre les couches recensées à Locarno (TI) et à Zurich offre un tableau paradoxal: la cité tessinoise a enregistré sept jours de neige dont la couche dépassait 5 cm, alors que la plus grande ville de Suisse n'en a recensé que trois.