Une semaine après sa victoire en finale du Masters 1000 de Madrid face à Stanislas Wawrinka, le Majorquin s'est imposé 6-1 6-3 devant Roger Federer pour remporter son septième titre aux Internationaux d'Italie, son vingt-quatrième dans le cadre d'un Masters 1000. Mené 1-0 après un jeu de service gagné à 15 par Roger Fededer, Rafael Nadal a aligné... neuf jeux de rang pour faire de ce trentième duel contre Roger Federer un match à sens unique. Le premier set a épousé un scénario que l'on n'avait jamais vu entre les deux hommes. Nadal a tout simplement enlevé vingt-deux des vingt-six derniers points de cette manche... Ce n'était plus un match de tennis, mais une exécution. Et la victime était le plus grand joueur de tous les temps.
A la faveur de sa vingtième victoire contre son meilleur ennemi qui n'a jamais fait l'ombre d'un doute, Rafa s'empare de la première place de la Race. Un véritable exploit pour un homme qui a dû déclarer forfait pour le seul tournoi du Grand Chelem joué cette année - l'Open d'Australie - et qui a sagement renoncé au Masters 1000 de Miami. Sa seule tache cette année fut sa défaite en finale de l'Open de Monte-Carlo devant Novak Djokovic, le seul homme qui semble capable de lui barrer la route à pays. A condition de jouer le tennis de sa vie tant Nadal est en train de placer la barre très haut. Désormais quatrième au classement de l'ATP, Rafael Nadal a obtenu l'assurance avec ce succès à Madrid de ne pas affronter Djokovic déjà au stade des quarts de finale.
Malgré cette place de finaliste à Rome, Roger Federer ne peut raisonnablement nourrir de grandes ambitions à Paris. Il s'est hissé pour la troisième fois en finale au Foro Italico en exploitant il est vrai un tableau extrêmement favorable. Il a joué quatre matches contre quatre adversaires - Potito Starace, Gilles Simon, Jerzy Janowicz et Benoît Paire - qui ne tirent pas vraiment dans la catégorie des ténors. Et en finale, il a pu mesurer tout le fossé qui le sépare de ce Rafael Nadal sans doute plus fort que jamais.
«J'ai tenté de jouer à l'attaque à outrance. C'était le pari que je voulais tenter, explique-t-il. Seulement, j'ai péché dans l'exécution. Les balles volent beaucoup plus en plein soleil que le soir, comme lors de mon match de samedi contre Paire. Cette finale ternit bien sûr un peu le bilan de la semaine. Mais j'estime qu'il est bon. Je vais prendre maintenant deux ou trois jours de repos et explorer aussi les pistes sur lesquelles je dois mettre l'accent pour Paris.»
Cette semaine à Rome a permis à Roger Federer de revenir à la sixième place de la Race pour devancer à nouveau Stanislas Wawrinka, septième. Mais à Roland-Garros qui débute dimanche, il sera difficile de prévoir lequel des deux ira le plus loin.