Ce dimanche, le peuple polonais se rend aux urnes pour désigner son favori parmi les onze candidats à la présidence. En tête des sondages, le président sortant, Andrzej Duda, se pliera à un second tour s’il n’obtient pas la majorité absolue des voix.
Une défaite du chef de l’Etat pourrait s’accompagner d’une revitalisation du jeu démocratique. Le professeur Jens Herlth, du Département des études européennes et de la slavistique de l’Université de Fribourg, spécialiste de la Pologne, livre son éclairage.
Est-ce que Duda va l’emporter?
C’est difficile à dire. Avec l’arrivée tardive dans la course (réd: le 15 mai) de Rafal Trzaskowski, le maire de Varsovie, il faut s’attendre à un deuxième tour, ce qui n’était pas certain dans les premiers mois de la campagne. Malgré l’ascension fulgurante de Trzaskowski dans les sondages, rien n’est joué: 30% des électeurs opteraient encore pour un autre candidat, et il est difficile...