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Ted Cruz pourrait revenir dans la course aux primaires chez les conservateurs

Annonce surprise dans le clan des conservateurs américains. Le rival de Donald Trump, Ted Cruz, qui avait abandonné après sa défaite dans l'Indiana, évoque un retour. Il reprendra sa campagne s'il était choisi par les électeurs dans le Nebraska.

10 mai 2016, 20:30
Le candidat conservateur Ted Cruz avait annoncé son retrait il y a une semaine.

Le sénateur conservateur âgé de 45 ans a indiqué dans une interview qu'il agirait "en conséquence" si les électeurs le plaçaient en tête lors de la primaire de ce mardi dans le Nebraska. Il figure toujours sur les bulletins de vote, bien qu'il ait suspendu sa campagne mardi dernier.

"Je ne retiens pas mon souffle", a-t-il toutefois dit en plaisantant à l'animateur de radio ultra-conservateur Glenn Beck, qui le soutenait pendant les primaires.

"A mon avis, le cas ne se présentera pas. La raison pour laquelle nous avons suspendu la campagne la semaine dernière est qu'avec la défaite dans l'Indiana, je ne voyais pas la victoire se dessiner", a-t-il ajouté. "Si cela change, nous répondrons sans aucun doute en conséquence".

 

Trump calme le jeu

En attendant, Ted Cruz reviendra mardi à son poste de sénateur à Washington, son mandat ne se terminant qu'à la fin de 2018. Un autre ex-candidat des primaires, le sénateur de Floride Marco Rubio, est revenu en mars, et a fait savoir lundi qu'il n'était pas intéressé par le poste de colistier de Donald Trump pour la présidentielle.

Le milliardaire new-yorkais essaie quant à lui de calmer le jeu dans le parti républicain, après que plusieurs figures ont annoncé qu'elles refusaient de le soutenir. Il doit rencontrer jeudi les chefs républicains du Congrès au Capitole à Washington, une visite qui s'apparente à un mini-événement politique.

Clinton talonnée par le milliardaire

Il devrait être fortifié par des sondages parus mardi, en forme de coup de poing pour la démocrate Hillary Clinton qui se retrouve au coude-à-coude contre lui dans trois Etats-clés de la présidentielle: Pennsylvanie, Floride, Ohio. A six mois de l'élection du 8 novembre, la course "est trop serrée pour en prédire l'issue", analyse Peter Brown, directeur adjoint de l'institut de sondages de l'université Quinnipiac.

En Floride et en Pennsylvanie, Hillary Clinton arrive devant Donald Trump mais d'une très courte avance (43% des suffrages contre 42%), dans la marge d'erreur de trois points. Dans l'Ohio, le milliardaire gagnerait, avec 43% contre 39% pour l'ex-First Lady.

Le second prétendant à l'investiture démocrate, Bernie Sanders, en revanche, l'emporterait dans les trois Etats. Il devrait se saisir de ces chiffres et de sa victoire attendue mardi en Virginie occidentale, pour tenter de convaincre les superdélégués démocrates de changer d'allégeance à la convention de Philadelphie. La plupart se sont en effet engagés à voter pour Hillary Clinton, lui assurant son immense avance.

Faiblesse auprès de l'électorat blanc

"La faiblesse des républicains chez les électeurs issus de minorités est bien connue. Mais la raison pour laquelle cette course est si serrée vient de la faiblesse historique de Clinton chez les hommes blancs", souligne Peter Brown. Hillary Clinton fait mieux que Donald Trump chez les femmes et les minorités.

Les deux candidats sont en tout cas presque aussi impopulaires dans les trois Etats, selon les résultats du sondage, qui sont toutefois à manier avec précaution. Au niveau national, la démocrate mène ainsi en moyenne de plus de 6 points sur le républicain, selon les sept dernières enquêtes.

Le gourou américain de la statistique électorale Nate Silver, s'est agacé des nombreuses réactions que le sondage Quinnipiac a suscitées. "Il est encore tôt. Trump pourrait gagner. Il pourrait aussi perdre de très loin", martèle-t-il sur Twitter.

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