Eduardo Vela, un ancien gynécologue de 82 ans, sera bientôt jugé par la justice espagnole. Il est soupçonné d’avoir volé, en 1969, une petite fille de quelques jours à sa mère pour la confier à une famille adoptive, alors qu’il travaillait dans la clinique madrilène de San Ramon. C’est le premier procès qui s’ouvre dans le cadre du scandale dit des «bébés volés du franquisme». Sous la dictature de Franco (1939-1975) dans les années 1940, mais aussi après sa mort, des centaines de milliers de bébés auraient été «volés» à la naissance pour les vendre ou les donner à d’autres familles.
Presque 50 ans plus tard, Inès Madrigal accuse le médecin qui a travaillé dans cette clinique, de 1961 à 1981, d’avoir falsifié son certificat de naissance pour que sa mère adoptive apparaisse comme sa mère biologique. Ce n’est que bien plus tard que sa mère adoptive, aujourd’hui décédée, lui...